Lectures d'été
Puisque les vacances sont terminées, voici ce que j'ai lu ce mois-ci (nettement moins que M. B.)
"Chasseur de têtes" par Jo Nesbo, écrivain scandinave, nouvelle étoile du polar
des contrées nordiques.
L'auteur a développé un cycle avec un héros récurrent, ce bouquin n'en fait pas partie.
Le personnage principal est un méchant, un gentil méchant puisqu'il vole des tableaux de maître pour supporter financièrement la galerie d'art de sa magnifique femme (qui ne se doute pas des activités criminelles de son mari).
Le résumé, c'est "Roger Brown le répète à qui veut l'entendre : il est le meilleur chasseur de têtes de toute la Norvège. Pas un collègue ne lui arrive à la cheville, et quand il décroche son
téléphone, tous les DRH du pays ont le doigt sur la couture.
Mais il faut toujours se méfier des apparences, même au sommet de la société. Roger Brown vit au-dessus de ses moyens : sa villa est trop grande et sa femme bien trop belle. Sans parler de la
galerie d'art de cette dernière qui engloutit toutes ses finances. Il n'a donc pas le choix : alors que ses richissimes clients sont convoqués à des rendez-vous professionnels qu'il a lui-même
mis sur pied, il en profite pour s'introduire chez eux et leur voler leurs oeuvres d'art."
Bon, faisons court : c'est gentil mais je l'oublierais vite. Quelques incohérences aux moments stratégiques et voila tout l'édifice qui s'écroule. La rafale d'Uzi qui perce la brique de lait que tient le héros mais qui l'évite, lui, par exemple, voila qui me choque...
Le site de l'auteur : http://www.jonesbo.com/
Sa bio en français : http://www.polarnoir.fr/auteur.php?auteur=n1
"Mort blanche'", de Clive Cussler et Paul Kemprecos...
J'avais lu du Clive Cussler il y a très longtemps, du temps de "Renflouez le Titanic !" par exemple. J'ai donc pris celui-ci pour perdre quelques heures sans me prendre la tête... Quelle erreur !
Bourré d'invraisemblances, ce livre m'a fatigué du début à la fin. Franchement rien à sauver.
Je vous résumé les éléments notables, juste pour dire :
Le cor et l'épée Durandal de Roland (oui, celui de la bataille de Ronceveaux à l'arrière garde de l'armée de Charlemagne) sont réels, ils sont entre les mains des Basques, pour qui ils sont des symboles de leur histoire et donc de leur indépendance...
Mais l'inquisition de la très sainte église catholique les veut et ke Grand Inquisiteur "El Brasero" poursuit le capitaine basque qui les détient, jusque aux confins du monde glacés, galères espagnoles contre galion basque...
Les Nazi allemands avaient monté une expédition secrète vers le Pôle Nord avant le début de la seconde guerre mondiale à bord du dirigeable "Nietzsche", tellement secrète que personne n'en a entendu parler lorsqu'll a échoué.
Et, de nos jours, tout ça va resservir comme élément de décor dans une intrigue basée sur la manipulation génétique des poissons carnivores (les "frankenfish") par une mystérieure multinationale de la pèche, dirigée par un semi inuit flanqué de fidèles dévoués bardés de cicatrices tribales, qui veut éliminer tous les poissons des océans et les remplacer par les siens, dont il détient les brevets, afin de devenir... le Maître du monde !
Tout ça va finir par une grande baston d'abord dans une base secrète du grand Nord canadien, puis à bord du Nietzsche remis en état par le méchant, qui va être dévoré par ses petits poissons, non mais, bien fait !
Rien à sauver, tout à jeter. J'ai même laissé le livre sur mon lieu de vacances histoire de gagner 300g dans mes bagages.
"Ensemble, c'est tout", par Anna Gavalda.
Là, je dois dire que c'est madame qui me l'a poussé. Sinon je ne pense pas que je l'aurai ouvert.
Et puis très vite j'ai été pris dans le roman.
Des personnages attachants, une écriture tout simple, on est vite accro. Les chapitres sont très courts, vraiment on veut continuer, connaître le devenir de chacun, savoir ce que vont devenir ces pauvres humain(e)s cassés par la vie.
Un petit résumé ?
"L'action se déroule à Paris, au pied de la tour Eiffel très exactement, et couvre une année. Ce livre raconte la rencontre puis les frictions, la tendresse, l'amitié, les coups de gueule, les réconciliations et tout le reste encore, tout ce qui se passe entre quatre personnes vivant sous un même toit. Quatre personnes qui n'avaient rien en commun au départ et qui n'auraient jamais dû se rencontrer. Un aristocrate bègue, une jeune femme épuisée, une vieille mémé têtue et un cuisinier grossier. Tous sont pleins de bleus, pleins de bosses et tous ont un coeur gros comme ça (non, plus gros encore !)... C'est la théorie des dominos à l'envers. Ces quatre-là s'appuient les uns sur les autres mais au lieu de se faire tomber, ils se relèvent. On appelle ça l'amour."
Bon, à mon sens l'auteur aime trop son personnage principal et lui donne à la fois trop de blessures et trop de qualités. Et puis la fin me donne envie de dire "quoi ? ça finit comme ça ? c'est tout ?". Mais pendant la lecture c'est un petit peu de temps en suspension, un petit sentiment de "on pourrait être heureux malgré tout" qui est passé.
Sa bio sur Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Anna_Gavalda
Largo Winch T15 et 16 :
J'avais abandonné le personnage de Van Hamme et Francq il y a un bon moment, j'ai eu l'opportunité d'avoir en main le dernier cycle... Vraiment, il y a des moments où il faut savoir arrêter.
L'intrigue est une caricature des recettes du succès de la série. Les méchants (une triade chinoise) qui en veut au pauvre milliardaire qui ne veut que le bien du monde ; les filles toujours aussi plastiquement parfaites et sexuellement gourmandes ; les cascades mécaniques (avion, ULM, etc...) ; le sang (égorgement, torture, rafales,...) tout y est.
Allez, même pas de commentaire là-dessus, à réserver aux fans uniquement.
Le site officiel, qui nous apprend le tournage du second film : http://www.largowinch.com/fr/index.html
Finalement, je m'aperçois que ça fait un moment que je n'ai pas lu quelque chose de vraiment bien.
Ah si, j'oubliais, j'ai relu avec un plaisir toujours intact "Autant en
rapporte le vent" de Hélène Crié-Wiesner, la seconde aventure de madame le Maire de Hoëllic, cette fois dans le monde des multinationales de l'énergie.
Lisez-le, celui-là c'est du bon, même si la fin fait un peu psschitt.