Le complot contre l'Amérique
... est un roman uchronique de Philip Roth.
Son accroche est attirante "1938 : C. Lindbergh est décoré par H. Goering. 1940 : C.
Lindbergh est élu Président des Etats Unis à la place de F.D. Roosevelt et signe un pacte de non-agression avec A. Hitler. L'élection de cet admirateur de l'Allemagne nazie fait l'effet d'une bombe
dans la petite communauté juive. L'Amérique va-t-elle sombrer dans le nazisme?"
On suit l'évolution des USA à travers les yeux d'un gamin de 10 ans d'une famille juivre modeste, limite pauvre, de Newark.
Bon, autant le dire tout de suite, j'ai eu beaucoup de mal à arriver au bout. Le bouquin avait une bonne critique, mais il est long. et lourd. Trois paragraphes là où deux suffirait, des digressions à n'en plus finir sur tel ou tel élément de la vie quotidienne du gamin, en fait l'histoire ne décolle pas. On ne voit que de très loin l'évolution des USA vers le fascisme. Ca pourrait être normal, puisque le narrateur n'a que dix ans, mais c'est un gros reproche à l'écrivain.
Le thème du livre pourrait être "description de la communauté juive de Newark et du New Jersey en 1942". Ce serait plus proche du contenu.
Et puis l'installation du fascisme aux USA est trop judéo-centré. Comment penser qu'un gouvernement fasciste, dans l'amérique de 1942, ne prendrait aucune mesure contre la population noire ?
Enfin, la conclusion est désastreuse. Le climax (l'état d'urgence) est encore une fois traité à distance, la découverte d'une "manipulation" de Lindberg aurait sa place chez Dan Brown, et (puisque le narrateur écrit son journal des années après) on dirait que l'intermède fasciste n'a eu aucune influence sur la guerre mondiale, qui sera de toute façon gagnée par les alliés en 45. Comme un écart de la ligne spatio-temporelle qui se remet en place tout seul.
Bref, point de départ alléchant, traitement décevant.
Ceci dit, les notes historiques de fin d'ouvrage sont plus qu'intéressantes. Les déviances anti-juives de Lindberg et son attirance pour Hitler font voir le personnage différemment ; de même que les articles anti-juifs de Henri Ford (créateur de la firme automobile du même nom) qui a tout de même publié les Protocoles des Sages de Sion dans son journal ainsi que des milliers d'autres pages du même tonneau.
Son accroche est attirante "1938 : C. Lindbergh est décoré par H. Goering. 1940 : C.
Lindbergh est élu Président des Etats Unis à la place de F.D. Roosevelt et signe un pacte de non-agression avec A. Hitler. L'élection de cet admirateur de l'Allemagne nazie fait l'effet d'une bombe
dans la petite communauté juive. L'Amérique va-t-elle sombrer dans le nazisme?"On suit l'évolution des USA à travers les yeux d'un gamin de 10 ans d'une famille juivre modeste, limite pauvre, de Newark.
Bon, autant le dire tout de suite, j'ai eu beaucoup de mal à arriver au bout. Le bouquin avait une bonne critique, mais il est long. et lourd. Trois paragraphes là où deux suffirait, des digressions à n'en plus finir sur tel ou tel élément de la vie quotidienne du gamin, en fait l'histoire ne décolle pas. On ne voit que de très loin l'évolution des USA vers le fascisme. Ca pourrait être normal, puisque le narrateur n'a que dix ans, mais c'est un gros reproche à l'écrivain.
Le thème du livre pourrait être "description de la communauté juive de Newark et du New Jersey en 1942". Ce serait plus proche du contenu.
Et puis l'installation du fascisme aux USA est trop judéo-centré. Comment penser qu'un gouvernement fasciste, dans l'amérique de 1942, ne prendrait aucune mesure contre la population noire ?
Enfin, la conclusion est désastreuse. Le climax (l'état d'urgence) est encore une fois traité à distance, la découverte d'une "manipulation" de Lindberg aurait sa place chez Dan Brown, et (puisque le narrateur écrit son journal des années après) on dirait que l'intermède fasciste n'a eu aucune influence sur la guerre mondiale, qui sera de toute façon gagnée par les alliés en 45. Comme un écart de la ligne spatio-temporelle qui se remet en place tout seul.
Bref, point de départ alléchant, traitement décevant.
Ceci dit, les notes historiques de fin d'ouvrage sont plus qu'intéressantes. Les déviances anti-juives de Lindberg et son attirance pour Hitler font voir le personnage différemment ; de même que les articles anti-juifs de Henri Ford (créateur de la firme automobile du même nom) qui a tout de même publié les Protocoles des Sages de Sion dans son journal ainsi que des milliers d'autres pages du même tonneau.